Saint-Dié-des-Vosges, capitale du Massif - Destination Vosges Portes d'Alsace

Fondée par le moine Déodat en 669, la ville de Saint-Dié-des-Vosges arbore des vestiges d'une histoire à la fois ancienne et contemporaine. Son centre ville classé "Architecture contemporaine remarquable" lui confère une reconnaissance internationale. Se balader dans les rues de celle que l'on surnomme la marraine de l'Amérique, c'est voyager à travers les siècles et les styles ! Un constraste saisissant sur fond de nature pulpeuse et généreuse qui ne manquera pas de vous surprendre.

Marraine de l'Amérique

Des Vosges à l'Amérique, il n'y a qu'un pas !

À la fin du XVe et au début du XVIe siècle, se développa à Saint-Dié-des-Vosges un mouvement intellectuel remarquable animé par des enlumineurs, des lettrés, etc. Au sein de ce foyer d’humanisme se distingua le groupe constitué par le chanoine Vautrin Lud. Ce cénacle, nommé le Gymnase Vosgien, rassembla des géographes, cartographes, hellénistes et latinistes, dont Martin Waldseemüller et Mathias Ringmann. En 1507, ayant étudié les récits de voyages du navigateur Amerigo Vespucci, qui avait accosté sur des terres nouvelles, ces savants nommèrent celles-ci America et imprimèrent la première carte du monde comportant ce nom – carte accompagnée d’un livret appelé Cosmographiae Introductio. C’est ainsi que Saint-Dié-des-Vosges est aujourd’hui surnommée la Marraine de l’Amérique.

©Maxime Perrotey

L'ensemble Cathédral

La cathédrale Saint-Dié, l’église Notre-Dame de Galilée et le cloître (situé entre ces deux édifices religieux) forment un ensemble architectural remarquable. D’abord dévolue à saint Maurice, église abbatiale, puis collégiale, élevée au rang de cathédrale en 1777, elle fut bâtie à partir du XIIe siècle et mêle aujourd’hui les styles roman, gothique, classique et contemporain. Dynamitée à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, trois décennies furent nécessaires pour sa reconstruction quasiment à l’identique. Admirez les vitraux contemporains réalisés en 1986-87 par dix artistes, dont Jean Bazaine, auteur du plan de lumière de ces 53 verrières dont le thème est « Mort et Résurrection ».

L’église N.-D. de Galilée est un édifice d’un style roman très pur, datant du XIIe siècle (école de la Lorraine du Sud). Harmonieux dans la couleur de son grès, il ne comporte que peu d’ornements. Les Déodatiens sont très attachés à cet édifice qu’ils appellent « la petite église ». Quant au cloître, il est de style gothique et comprend une rare chaire à prêcher.

©Worldelse

De juin à septembre, des visites guidées de la ville de Saint-Dié-des-Vosges sont proposées par l'Office de Tourisme.

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Architecture contemporaine remarquable

Après la destruction des deux tiers de la cité (incendie volontaire par l’occupant nazi), vint le temps de rebâtir. Le Corbusier proposa un projet d’urbanisme ambitieux, qui fut mal compris et suscita des controverses auprès des sinistrés comme des autorités. Le plan directeur de Jacques André fut choisi par le Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme (MRU) et mis en œuvre par Raymond Malot : c’est à ces architectes issus du mouvement moderne que Saint-Dié-des-Vosges doit son centre-ville reconstruit (quasi-exclusivement sur la rive droite de la Meurthe), caractéristique de l’architecture des années 1950 et labellisé « Patrimoine du XXe siècle » en 2016 par le ministère de la Culture.

©Maxime Perrotey

La ville en images

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Saint-Dié

La Ville de Saint-Dié-des-Vosges regorge de vestiges d’un passé riche et parfois tourmenté, dont des éléments architecturaux remarquables comme l’ensemble cathédral, l’usine Claude et Duval (conçue par Le Corbusier), l’église Saint-Martin…